Antoine Caramalli
Il a habillé les bords du canal de fantastiques visages en 3D.
Bienvenue au « Big Molenbeek Show ».
C’est avec plaisir et fierté que nous vous présentons les personnes qui, toutes, font le quotidien des Quartiers du Port. Focus dans cette édition sur l’artiste Antoine Caramalli à qui nous devons la fantastique série de visages sur les murs du Canal composant son « Big Molenbeek Show ».
Saviez-vous que … ?
… au-delà de ses activités plastiques, Antoine fait également des lectures, travaille dans plusieurs collectifs et propose des ateliers pour des associations ou des centres culturels, réalise des bandes dessinées, écrit de la poésie contemporaine et des romans, organise des événements culturels et des fêtes de voisins, entretient les plantes de son quartier, marche beaucoup et voyage le plus possible. Bref, il exprime sa fibre artistique de 1000 façons au bonheur de nous tous et le Port en profite.
Vous avez certainement aperçu ces fascinants visages irisés, lunettes 3D sur le nez, qui à même les murs du Canal, regardent passer les bateaux. Ils sont l’œuvre de l’artiste bruxellois Antoine Caramalli. Pour son Big Molenbeek Show, il a d’abord réalisé une série de photos qui sont devenues ensuite des dessins, imprimés en grand. « Ce sont mes voisins, je les croise régulièrement dans mon quartier », explique-t-il. Objectif : donner aux habitants une place qu’ils ne trouvent pas toujours dans les processus de changement de leur quartier, le tout dans le plaisir et les couleurs, avec ces portraits où chacun et chacune peut se reconnaître.
S’il a choisi Molenbeek, c’est qu’il y habite depuis dix ans. « C’est un endroit où je me sens bien. Depuis les attentats, la commune était sous les projecteurs pour de mauvaises raisons, donc je voulais mettre en avant ses habitants et sa diversité. » Mission remplie à 100% et dont les résultats sont visibles jusqu’à l’étranger : « Je travaille avec Radical Playground, un collectif d’artistes anonymes qui font des collages dans l’espace public. Quand ils sont partis à San Francisco, mes portraits se sont retrouvés un peu partout dans la ville », conclut l’artiste.
Mais pourquoi ces lunettes, Antoine ?
« C’est un élément récurrent dans beaucoup de mes œuvres. Elles indiquent d’abord que nous sommes souvent de simples observateurs passifs. Au-delà, il y a aussi un côté absurde dans ces lunettes, qui permettent de regarder en 3D une vie qui l’est déjà, multidimensionnelle. »